Alors le point sur la situation exacte à l’heure d’aujourd’hui, c’est que je ne suis pas en état de traverser l’Afrique avec une caravane. C’est peut-être faisable comme un défi : on peut faire 500 kilomètres par jour si on inclus la sieste en ne restant que sur les axes principaux et en dormant dans la caravane sans même la décrocher de la voiture, c’est une histoire à 15’000 kilomètres, donc réglée en 30 jours. En rajoutant 30 jours pour les axes principaux pourris dans certains pays de l’équateur, et encore 30 jours pour s’arrêter dans les grands parcs animaliers, eh bien en 3 mois c’est réglé, je suis au Cap.
Mais ce n’est pas exactement de cette manière que je voyais cette traversée, et il y aura aussi trop de contraintes à gérer au niveau humain. Il y a des jours où c’est difficile et je ne me vois pas gérer les curieux, les marchands, les escrocs, les gentils… Il faudrait quelqu’un en soutient. Comme l’a dit Professeur Rubilla à Casablanca : «Pour pouvez le faire, mais pas seul.»
Et pour l’instant, si on excepte Dieu, humainement, je suis seul avec 5 maladies incurables mais ni mortelles ni contagieuses, ni même visibles à part une. Ça c’est la réalité de l’instant T aujourd’hui duquel je dois tenir compte en ayant les pieds sur terre pour éviter les gros délires irréalistes. Un constat sans plaintes :
1) Le psoriasis : Très embêtant mais pas invalidant, il se résout avec des injections à 3’300 balles tous les 3 mois. Pour éviter les injections, il faudrait que je puisse aller au soleil tous les jours, ça ne laisse pas revenir le psoriasis et ça fait exploser la vitamine D dans le corps. C’est un coup à prendre en priant le chapelet : 3 ou 4 dizaines recto, et 3 ou 4 dizaine verso, c’est bon spirituellement et pour le psoriasis !
2) L’Akathisie : C’est ce qui m’handicape le plus continuellement, je l’ai bien vu durant cette retraite où il y avait 5 enseignements par jours + les offices : une horreur continuelle de devoir rester en place, alors je bougeais discrètement les jambes, et comme c’est continuel, c’est pire que la bipolarité par exemple qui offre de bons répits, c’est une maladie qui a été inventée par les neuroleptiques de 2ème génération (ce qui m’a permis d’élever une famille, sur le moment c’était intéressant, mais plus tard on paye l’addition avec cette nouvelle maladie qui n’existait pas il y a 30 ans)
3) De l’arthrose sur la colonne vertébrale : ça, si je ne force pas, dans le genre installer et déménager un campement chaque jour, ou rouler beaucoup, ça n’embête pas trop, du moment que j’ai une couche bien ferme. Par contre, je sais que si je force je vais le payer durant environ une semaine avec le mal de dos. Pour ce qui est de la vertèbre cassée, je n’ai pas fait vérifier, mais depuis l’année passée, ça s’est sûrement ressoudé un peu, je ne sens presque plus ce point très localisé qui irradiait la douleur dans tout le bas du dos. Je le sens encore un peu quelque fois, mais à mon avis c’est en rémission donc pas incurable, c’est plutôt l’arthrose qui va rester.
4) Les articulations : je pense que ça doit être du rhumatisme. Ça n’embête pas du tout tant que c’est l’été et que la météo est correcte. Mais la météo agit aussi sur le problème du dos. Je me souviens qu’en octobre-novembre 2024 en Suisse, je faisais chauffer au micro-onde une ceinture chauffante que je posais sur le lit et me couchait dessus, au moins 2 à 3 fois par jour tant j’étais incommodé. Depuis que j’ai posé le pied au Brésil, avec la chaleur, je n’ai plus ni eu besoin de la ceinture chauffante, ni d’Irfen, donc une météo sèche et chaude semble propice.
5) La bipolarité : ça, c’est une inconnue, c’est quelque chose de l’âme. C’est quelque chose qui n’existe pour ainsi dire pas ! En gros, c’est une maladie incurable, qui fait souffrir, mais qui n’existe sous aucun microscope, rien, nada, même pas un chromosome de plus, le néant. Et pourtant l'OMS classe cette maladie comme l'une des 10 les plus invalidantes. La seule chose que je sais à propos de ça, c’est que je ne peux plus prendre aucun médicament contre ce trouble, j’ai encore été désillusionné pendant cette retraite, le dernier médicament psychiatrique, le xyprexa, un truc que je tolérais très bien à 27 ans, eh bien je ne le supporte même plus. C’est un machin léger et je prenais une petite dose, eh bien même à ça j’y ais plus droit.
Voilà, ça c’est le tableau santé à l’instant T sans se plaindre mais pour savoir de quoi on parle et faire des projets en mesure de la réalité et arrêter un peu de rêver, parce que sinon je vais me casser la gueule. Je sais que c’est périlleux, mais seul aux commandes avec ce trouble qui, comme les 4 autres, ne sont pas réputés pour s’améliorer avec l’âge, eh bien good bye l’Afrique et donc sans caravane itinérante avec l’adresse du site sur le fronton, ces écrits resteront confidentiels, consulté à ce que je vois par une quarantaine de personnes par jour, sûrement des proches, donc je vais faire usage de ce moyen pour donner des nouvelles... J'ai payé 60 euros le nom de domaine jusqu'au 8 décembre, au moins qu'il serve à quelque chose.
J’ajouterai aussi dans le tableau les insomnies, parce qu’il me semble que c’est le premier symptôme de ce trouble bipolaire. Pour la bipolarité au niveau des délires, j’ai détecté dans ma vie un premier épisode en 3ème primaire, donc 9 ans. Mais si je me concentre sur les insomnies, j’y ais pensé un moment pendant cette retraite durant l’une de ces insomnies, vers 4 heures du matin, eh bien ça date d’encore plus loin, si ma mère a dû casser le carreau de la porte de ma chambre parce que mon père avait fermé à clef parce que je ne faisait que de gueuler la nuit, … je pense que ces insomnies datent depuis bébé, j’ai été fait comme ça ! TM Yahvé approved ! Mais ce n'est ni invalidant ni trop gênant parce que facile à traiter avec des pillules.
Voilà, donc ça c’est juste les données de base, pour voir ce qu'on peut encore projeter dans le futur avec ce corps dans l'état où il est. Mais rassurez-vous, comme à tout travail mérite son salaire, mes souffrances me donnent droit à une rente qui me permet de vivre sans m’inquiéter de devoir subvenir à mes besoins, ce qui est déjà étonnant en soit.
Alors justement, un point sur la situation financière : Environ 35’000 francs de dettes à rembourser, à hauteur de 1000 francs par mois, ça prendrait 3 ans, c’est faisable.
Donc si on enlève 1000 francs, il me reste 3000 pour vivre. Possible mais ristret en Suisse, large dans à peu prêt tous les autres pays du monde.
Mais l’argent n’est pas tout, il faut aussi un lieu un peu sécurisant.
Ici en Suisse, si j’envoie un petit wathsapp à mes amis brésilien en leur présentant quelques photos de mon lieu de villégiature, ça donne ça :
Bonjour les amis,
Alors j'ai établi mon campement avec ma caravane dans mon quartier de naissance :

C'est sur une place en bas d'une petite route en caillou, ça me rappelle le Brésil (le voisin a des chevaux, comme mon voisin au Brésil)
Au sommet de la petite route en cailloux, il y a la maison de ma grand-maman marraine Théotiste, c'est la maison où je suis né, on habitait à droite, là où il y a le bois.
Si on regarde de l'autre côté de cette route, il y a tous le quartier familial. Par exemple ici on voit la maison de mon frère Jo juste sur la route en jaune, plus haut on voit le haut de la maison de mon père André, en partie cachée par la maison de mon oncle Etienne, qui est coiffée par la maison de mon cousin Sébastien. Je suis sous bonne garde !
Si on regarde droit dessus on voit les maisons de 3 fils de Jules et Théotiste, avec l'aîné, Guy, tout en haut qui veille sur tout le monde

Donc on a vu 3 fils de Jules sur 5, + la maison de Sébastien représentant Martial, manque un, Gaby. Pour le trouver, il faut avancer un peu sur la route, et on va arriver en Afrique, ici la route qui monte chez mon frère Jo et juste derrière on apperçoit déjà la maison d'oncle Gaby, c'est quelque chose


Et on arrive en Afrique


Voilà, alors après ma petite ballade du soir au milieu d'un quartier très connu depuis l'enfance, je rentre à ma caravane retrouver cette vue si familière :

Sympa non ? Mais la réalité est tout de même un peu plus triviale. En dessous de ce quartier familial, il y a ce qu’on appelle : le dépôt à Guy. C’est un hangar qui appartient à l’oncle Guy et où on avait l’habitude de mettre des trucs qu’on avait payé cher, qui avaient été sans doute utiles un temps, qui sont devenus inutiles, mais comme on se souvient que ça avait eu une certaine valeur, on a des scrupules à le jeter à la déchetterie, donc on met dans le dépôt à Guy en se disant qu’hypothétiquement, dans le futur, on pourrait peut-être encore avoir besoin du machin.
Et en observant mon campement depuis le balcon de la maison de mon père, ça donne ça :

Je me suis mis au dépôt à Guy, je suis devenu obsolète ! En réalité, je n’ai pas les moyens de payer les campings en haute saison, à Evolène il me faisait 500 francs par mois, mais il m’a bien fait comprendre qu’en juillet, il fallait que je dégage parce que c’était 40 balles par jour la place. Et c’est vrai, il peut se le permettre, on a été voir avec Samuel il y a deux semaines, c’était plein. Donc sur ce terrain vague, je n’ai aucune des commodités d’un camping (électricité, eau, clim, sanitaires, lave-linge, wi-fi), mais je ne souhaiterai pas non plus rester seul dans un camping bondé, j’ai vu l’année passée à Lourdes, c’est vraiment très spécial.
Alors bref, si je ne veux pas rester au dépôt à Guy, il faut que je trouve une alternative en tenant compte de mes problèmes de santé.
Il faudrait un endroit tropical qui me permette de bronzer pour mon psoriasis, sec et chaud pour mon dos et mes articulations, et au niveau des gens, il faut que j’y trouve aussi un peu d’affect, sans toutes les contraintes qu’il y a en Suisse, et j’ai trouvé ce lieu à NS do Ouro. Ceci dit, aujourd’hui j’ai traversé la Suisse en voiture, et en ayant vu une quarantaine de pays dans ma vie, je pense quand même que la Suisse est le plus beau pays du monde.
Il y a un inconvénient en Suisse pour moi à cause du froid et du logement (pour au moins 2 ans en tout cas, mais plus sûrement 4 ans), donc on tente NS do Ouro, et là je sais maintenant où je mets les pieds, pas comme l’année passée où je suis arrivé là à moitié désespéré, en errance...
Je ne suis tout de même pas inconscient, je sais par quoi je suis passé durant ces 30 ans, et je peux difficilement imaginer 30 ans de plus avec 3 maladies de plus, donc il me faut trouver du soutient. Ben oui, rationnellement, c'est ça la réalité, on aurait dû se soutenir mari et femme jusqu'au trépas, mais puisqu'il en est ainsi, il faut partir de ce qui existe. Il y a Vera comme soutient solide mais elle soutient déjà beaucoup… Ici je peux faire marcher un levier intéressant financièrement. Je perçois quasiment 1400 francs de rente par enfant, Izac gagne 1400 réais en travaillant à l’école de NS do Ouro à 100%, donc je gagnerai pareil mais en francs Suisse, ce qui fait qu’un enfant rapporte 7 salaires brésilien. Je fais 10 gamins ça me fait 100’000 réais par mois (le prix d'une maison), je vais devenir le roi d’Ibiajara et en avoir du soutient, croyez-moi !
Ce serai la meilleure idée, rentable, sans risque financiers, avec de la vie et de l’affect, mais il manque une chose fondamentale pour réaliser un tel projet : une femme.
Ben oui, il faut regarder ce que l’on a ou ce que l’on a pas froidement. Ma femme est toujours dans mon cœur et je la chéri encore, comment pourrais-je trouver une femme dans des conditions pareilles ? (ça, c’est ce que m’a montré la retraite spirituelle).
Donc au niveau de mes maladies, le climat chaud et sec du Brésil semble plus propice à ôter le mal physique. Il me reste à combler le manque moral par une plus intense union avec le seul ami qui connaît tous les soupirs de mon cœur : Dieu.
Mais j’ai aussi une famille en Suisse, et sur le tas, ma femme et deux de mes fils ne m’adressent plus la parole, ma petite fille reste ma petite fille, et Samuel devient très intéressant (il a 16 ans).
J’ai aussi à disposition la maison que Zéca a hérité de son grand-père, l’un des premiers chercheurs d’or de la ville. Donc sa maison est en plein centre ville, elle appartient à Vera, elle aimerait y faire une boutique de choses qui n’existent pas là-bas (et il n’y a que l’embarras du choix, … des choses qui n’existent pas là-bas). Mais bon, la maison il faut la raser. Elle tient debout, mais il faut créer en hauteur comme tous les voisins l’ont fait. Le terrain à lui seul vaut 120’000 réais (18’000.-chf)
Voilà, ça c’est du concret. Moi, depuis que j’ai vu les gens zoner sur cette place centrale le soir, que j’ai vu l’attraction que ce soit d’un petit cirque itinérant ou du carnaval, je sais que les gens aiment se distraire, et là justement, ils ne semblent pas trop savoir quoi faire…
Et comme le terrain va jusqu’au fleuve, j’y ai direct vu un cinéma/théâtre au premier étage. J’avais dit dans ma présentation publique à la communauté que j’aimerai bien créer une troupe de théâtre. Ce serait sympa mais pas rentable, alors quand j’ai vu la maison et l’allonge jusqu’au fleuve derrière, je me suis dit : un cinéma pour rentabiliser le théâtre !
Alors non, la ville n’est pas assez importante pour rentabiliser un cinéma non plus, mais j’ai vérifié : ni le chef lieu de 20’000 habitant n’a de cinéma, ni la ville à côté qui a 30’000 habitant, ni celle à 40 kilomètres de 40’000 habitants, et ensuite c’est trop loin, mais il y a encore une grande ville de peut-être 80’000 habitant à 120 kilomètre de NS do Ouro, elle n’a pas non plus de cinéma ni de théâtre.
La seule chose dont on est sûr, c’est qu’il y en a un à Vittoria Da Conquista, qui est une ville de 300’000 habitant mais à 7 heures de routes, donc trop loin. Quoique, il y a des gens de NS do Ouro qui vont chaque semaine à Vittoria Da Conquista ou qui ont une maison ou un appartement là-bas.
Bref, alors soit les brésiliens n’aiment pas les films et le divertissement et je vais me casser la gueule, soit ils aiment et je vais prospérer.
Il faut faire le pari de devenir une petite attraction locale et on pourra compter sur un bassin de population de 100’000 personnes, dont environ 10 % des jeunes se déplacent assez volontiers pour une sortie.
Je ne me fais pas d’illusions, mais sur 10 mètres de trottoir, je pense qu’on peut compter pouvoir installer 8 sièges, avec une douzaine ou une quinzaine de gradins ça fait une centaine de places, et pour la scène de théâtre…, eh bien on peut aller jusqu’au fleuve !
C’est un chouette projet, mais pour ça, il faut que je sacrifie ma voiture, que je rembourse un peu de dettes au passage, et avec ce qu’il reste, démolir la maison primitive et bâtir.
Ça signifie que je n’aurai pas de voiture la prochaine fois que je viendrai, mais la situation sera différente, je ne pense plus loger dans la caravane, c'est réellement trop spartiate. ça va pour les vacances ou alors si on est né dedans et qu'on appartient à une communauté comme les gens du voyage, mais un type seul, dans une caravane, quand tout le monde est en vacances, non, ça fait bizarre. Alors je pense que je dois m’établir là-bas, et venir ici en vacances 3 mois l’été quand les enfants ont les vacances scolaires tant que je n’ai pas un chez moi ici en Suisse. Je serai résident au Brésil et payerai mes impôts là-bas et touriste en Suisse, et ces quelques prochaines années, je logerai chez mon père ou mon oncle, et pour le véhicule, on verra bien.
Donc ça implique une sorte de déménagement, un petit déménagement, mais quand-même 2 ou 3 palettes à acheminer là-bas. Je ne sais pas pour le moment comment ? C’est plus facile de recevoir une offre pour acheminer ma caravane au Brésil par cargo container que de savoir comment faire acheminer à mon adresse 2 palettes de 50 kilos !
On trouvera une solution. En attendant, j’ai fait faire le service et le contrôle technique de la voiture, elle est nickelle, pas une raye, demain je fais des photos et je la mets en vente.
Mais l’idée serait quand-même de dédier l’ensemble de la maison en un lieu de divertissement. Au rez-de chaussée, une ou deux pistes de bowling, un billard, baby-foot, jeu de fléchettes, petit bar. Au premier étage, cinéma/théâtre, et sur le toit plat on pourrait encore faire un couvert avec un lounge, une piste de danse, ou quelque chose comme ça. En faire un lieu de divertissement social qui peut être rentable tout en permettant la création d'une troupe de théâtre qui elle, me permettrai de me faire quelques amis là-bas et donc une meilleure intégration.
On verra bien, mais je sais déjà que je retourne là-bas dans des conditions bien différentes que la première fois où je suis arrivé là sans rien connaître, là j’y vais en connaissance de cause, j’ai une maison confortable, j’ai un projet plus réaliste qu’un miracle pour réunir mes deux familles Suisse et brésilienne pour Noël dans ma chapelle,... ou devenir pape, ça va mieux aller ;-) Pour ce qui est du cinéma/théâtre, il ne sera pas grand mais je veux quand-même faire les choses comme il faut, que les gens s'y sentent bien, donc fauteuils et air conditionné, et pour ce qui est du programme, les films seront plutôt des reprises de block buster, genre :
Séance de 16h30 : Baby Boss film d'animation pour enfant avec la bande annonce du film familial à 19h00
Séance de 19h00 : Retour Vers le Futur (et bande annonce du film pour adulte de 21h30)
Séance de 21h30 : Thriller ou film d'action/suspense ou Hannibal Lecteur...
On ouvre du mercredi au dimanche et on change de film chaque semaine (donc Retour Vers le Futur II la semaine suivante dans ce cas). Et il faudra que je voie avec Izac et Vera s'il y a des succès brésiliens programmables. C'est sympa un cinéma, pendant la semaine sainte on peut mettre gratuitement la Passion du Christ de Mel Gibson et d'autres programmations plus religieuses, c'est très intéressant.
Ainsi donc, ce site restera confidentiel et privé, pas de caravane qui fendra l'Afrique en se faisant connaître pour le challenge, mais un projet plus modeste et discrêt à NS do Ouro, adapté à mes capacités physique et morales, culturel, convivial, je pense que ça sera même une bonne chose pour la renommée même de NS do Ouro. Maintenant que j'ai compris comment ça fonctionne, je ferai un site internet avec le programme du cinéma. Pour le théâtre, il faut que je sache qui va s'inscrire, et ensuite faire un scénario local en Brésilien et d'ici qu'ils aient terminé les travaux, on a le temps d'écrire, de jouer et répéter la pièce.
En ce qui concerne le visa rentier c'est ok pour le consulat, mais il faut produire un paquet de documents que je n'ai pas dans la caravane, y compris une copie du billet d'avion, et faire la demande au moins 20 jours avant le départ. Donc les choses devraient aussi s'arranger administrativement. Et si je réside 4 ans, j'ai droit à la nationnalité.
*****************************
On est encore le 29 août, donc ça reste la situation à la fin août…
La situation matrimoniale semble plus compliquée que prévu. La seule chose que je demandais pour une séparation, c’était qu’elle continue à prier pour moi en tant qu’époux. Alors quelle n’a pas été ma douleur de lire un rapport du greffier où elle parlait de moi comme de son «ex-mari».
Ça m’a tordu les boyaux toute la semaine, le vendredi j’ai été à cette retraite dans un état moral difficile, mais durant cette retraite, Dieu (et le moine), m’a conseillé la fidélité, la patience, et l’espérance. J’ai confié en Dieu, je garde espoir qu’il restaure tout dans un état plus parfait qu’avant, et c’est à ce genre de réaction que je vois que j’aime encore. Il y avait tout un tas de choses écrites sur moi dans ce rapport, mais je n’ai vu que ça : «ex-mari», et donc je comprends qu’il faudra un peu plus de temps, d’un côté, je ne sais pas comment faire pour dé-aimer, mais je ne sais pas plus comment faire pour qu’elle retrouve son amour pour moi ?
Et donc oui, ici c’est difficile de vivre à 2 kilomètres de ma famille sans pouvoir la voir, autant être à 12’000 kilomètres, je change de décors, parce qu’il faut dire la vérité, le dépôt à Guy ou le foyer de la Tzouma c’est un peu le même concept, on range là en attendant… Alors oui, là-bas, j’ai ma maison et un projet, c’est le mieux que j’ai à faire.
A supposer que j’arrive à gérer mes humeurs, le soucis d’une vie pareille, c’est les trajets 2 fois par an, avec l’akathisie et le dos. Pour l’instant, j’ai eu la chance d’avoir pu voyager couché en business pour à peine plus cher qu’économique, mais pas sûr de tenir 10 heures sur un siège normal (j’ai vu à quel point il était dur de tenir en place durant la retraite). Mais je vais confier en Dieu aussi pour ça, j’achète le billet économique et je mets l’enchère minimale pour la business en ce qui concerne le vol Lisbonne-Salvador. Là où ça a mal tourné la dernière fois au Brésil ça a été la nuit du 27 au 28 février. J’avais mon vol retour pour le 4 mars, et cette nuit-là, vers 3 ou 4 heures du matin, un mal de dos m’a réveillé, je ne pouvais plus tenir ni couché ni assis, alors je suis resté debout, j’ai pris un des seuls Irfen que j’ai pris au Brésil. J’avais déjà du soucis pour l’akathisie, et là je me suis dis : Dans cet état, je n’ose même plus rentrer, entamer un voyage pareil. Le lendemain, j’ai repoussé le vol retour au plus loin que j’ai pu (un an après l’aller), et ça a été une descente solitaire en me disant : «Je suis venu m’enterrer ici au bout du monde sans moyen de faire marche arrière». Mais depuis le retour, je peux voir les choses ainsi : L’aller a été dans un état physique très problématique, heureusement que j’ai pu voyager en business, assis ça n’aurait pas été. Le retour a été dans un état psychique problématique mais physique correct, et je pense que même si je n’avais pas gagné l’enchère, j’aurai pu faire le trajet assis (pas de mal de dos), mais l’akathisie fait que je ne fais que croiser dans l’un et l’autre sens les jambes…